Depuis le décret wallon de 2009,les foetus ont en effet leur place au sein des cimetières, comme à Nandrin.
Mais ce n’est pas le cas partout dans l’arrondissement…
Si la tradition évolue, vous étiez nombreux, ce samedi, à vous rendre sur la tombe d’un défunt, voire au pied d’une pelouse baptisée « aire de dispersion des cendres » pour rendre hommage aux êtres chers qui nous ont quittés.
Pour certains, cette démarche contribue à faire son deuil.
Un deuil extrêmement pénible lorsqu’il s’agit de la perte d’un foetus, cet être qui est déjà si cher même s’il n’a pas encore vu le jour.
A l’instar des régions bruxelloise et flamande qui l’avaient déjà instauré, un décret wallon prévoit depuis 2009 que les foetus nés sans vie entre le 106e et 180e jour de grossesse puissent reposer dans une sépulture.
Raison pour laquelle de nombreuses communes ont déjà aménagé au sein de leur cimetière une « parcelle des étoiles ».
La commune de Nandrin compte sur son territoire trois cimetières.
Seul le cimetière de Saint-Séverin abrite une parcelle aux étoiles.
«Nous sommes attentifs à la peine de ces familles.
Sous la législature précédente, Joseph Nandrin, alors bourgmestre, tenait à cet aménagement.
A St-Séverin, nous avions la place donc la possibilité d’aménager dans un délai très rapide un tel espace », se souvient Michel Lemmens, le bourgmestre de Nandrin.
Cette parcelle aux étoiles, dédiée aux foetus, est adossée à une allée de sépultures pour aînés.
Elle peut aussi accueillir de très jeunes enfants.
Actuellement, seules quelques sépultures sont occupées.
Les stèles ne laissent pas de doute avec leurs messages « Ici repose un ange » ou « A nos petits anges », pas plus que ces objets en porcelaine qui représentent un ange ailé, de petits jeux…
Au bout de cette longue allée (elle doit pouvoir abriter une cinquantaine de sépultures), les pas mènent jusqu’à une aire de dispersion réservée aux foetus et enfants.
Cette petite surface engazonnée abrite une stèle sur laquelle est, hélas déjà,apposée une plaquette d’identification.
Article de SONIA KOZLOWSKI pour le journal La Meuse